Kim et les espagnols: et la partie ne fait que commencer...
Kim et les
espagnols : et la partie ne fait que commencer…
Ca fait plus d’une semaine que je suis à Madrid
et je rencontre tous les jours des gens adorables… Mais les gens sont toujours
adorables au début… De toutes manières, cette première semaine à elle seule
compense déjà les 6 mois d’enfer vécus à Valence : exit les grognements
des gens quand j’ai le malheur de leur demander mon chemin, exit le coloc’ qui
passe sa journée collé dans le divan devant la télévision râlant parce que «la
televisión en España es muy muy mal, es de mierda ! » (ouais bein
gros con, va aux cours si c’est si nul et arrête de fumer comme un porc tes
joints de merde, ça ne te rend pas plus intelligent que les sitcoms desquels tu
te plains…), exit les vieux qui se permettent tout juste parce qu’ils sont
vieux, exit les conversations en valencien, exit le nationalisme excessif et
inutile, exit aussi les voisins qui espionnent chaque faits et gestes histoire
d’attraper au vol la moindre opportunité de se plaindre, exit les commerçants désagréables,
exit aussi le chien qui pue (et qui, par-dessus tout, est doté d’un cerveau
digne d’une poule…), et force est aussi de constater… Exit les filles qui
soutiennent mordicus que les Buffalos sont toujours SUPER DE MODAAAA.
Ici, les gens sont bien plus ouverts, plus
sympathiques, moins hypocrites, ont beaucoup plus d’humour, sont souvent prêts
à proposer une aide pas forcément réclamée, plus patients, connaissent Deus,
Girrrrrs in RRRRRwaii et Vif la Ffffête… Et surtout… Surtout… On y rencontre
plus de gens qui haïssent Shakira, Juanes et le gros con qui se faisait appeler
Koala et qui chantait une chanson débile sur une ferme du temps où j’étais à
Valence (aussi MUYYYYYYY DE MODAAAAAAA : ARGL ! Je veux
rentreeeeeeeeeer !!!! C’est quoi ce pays d’attardés ???).
Malheureusement à Madrid aussi, les gens sont
tous moches dans le métro (mais ça, c’est partout où le métro sévit…), les sud
américains sont toujours au bling bling, les sud américaines ressemblent
toujours toutes à des boudins peints à la gouache enroulés dans de la
cellophane, les espagnols puent vite la transpiration qui vient du fond de
leurs tripes, ils cuisinent toujours tous avec des torrents d’huile d’olive (ça
éclabousse, ça pique et c’est graaaaas) et les erasmus ont toujours l’air aussi
idiots. Les espagnoles (mais sans aucun doute d’autres filles d’autres pays
aussi), n’ont toujours pas compris que les chaussures ouvertes à talons ça peut
être sexy… La paire de collants en moins. Tout d’abord, la couture devant,
c’est moche mais en plus, si elles prétendent que c’est pour avoir chaud :
elles mentent ! A part le fait qu’une bonne paire de chaussettes et des
chaussures fermées sont inégalables par temps froid, c’est surtout pour cacher
leurs jambes cachet d’aspirine. Le must selon moi : les chaussures
ouvertes avec des collants couleur chair… Laissez-moi rire…
D’un autre côté, j’ai déjà envoyé un espagnol
sur les roses et un autre est en passe de le suivre dès que j’aurai fini
d’écrire ce post. Mis à part que je VEUX ETRE EN PAIX DONC TOUTE SEULE… Les
espagnols semblent confirmer quelque chose que je pensais déjà
auparavant : ils sont lamentables au jeu de la séduction. Certains
salivent d’en savoir plus ? Rhooo, moi je salive d’exposer ces 2 cas
totalement opposés… Samedi passé, j’ai fait la connaissance de X et Y. X est
caméraman et Y bosse dans la musique indie. Tous les deux très sympas et
surtout très drôles. Je ne nierai pas que je me suis bien amusée en leur
compagnie.
X fut le premier à se lancer (le pauvre, il ne
savait pas sur qui il tombait…). Le pauvre X donc, me dit tout d’un coup qu’il
allait m’embrasser… Je lui ai bien fait comprendre que ça ne servirait à rien
et cet entêté me répond que je n’ai pas encore refusé puisqu’il n’a pas encore
essayé (hum hum hum). Finalement, j’arrive péniblement à lui faire comprendre
qu’il peut toujours essayer pour voir mais que c’est à ses propres risques et
périls puisque, selon moi, il s’est déjà pris un râteau (merde, comment dit-on
râteau en espagnol ?). Il m’a fallu une heure pour lui rentrer ça en tête.
Après avoir dû lui expliquer pourquoi je voulais rester seule (OUI MEME PASSER
LA NUIT AVEC TOI NE M’INTERESSE PAS TROU DUC’ !), cet entêté a voulu me
rendre coupable : « c’est triste d’être comme toi »… Dernière
tentative des plus vicieuse avortée : de nous deux, le plus triste est
sans doute celui qui essaie de se taper une fille en disant qu’il a une copine
de laquelle il est amoureux mais que le mal l’habite dès qu’il sort… X, malgré
toute sa bonne humeur, son humour et son intelligence, atteint tout de même le niveau du lamentable…
D’un autre côté, Y fut plus calme, moins
entreprenant mais cependant, pas moins vicieux… Ce petit fifi a essayé de
m’appâter avec une entrée gratos pour aller voir The Cure et 65 Daysofstatic
(la puce à l’oreille là mais sans plus…) et s’est contenté de juste passer une
bonne soirée. Le calme dont il fit preuve fut de courte durée : 2 jours
après je reçois 4 SMS dont un où il me dit qu’il attend avec impatience
« ma voix, un mail ou un SMS » et un autre où, après que j’aie
répondu que je ne préférais pas sortir la semaine, il m’écrit « oui mais
si tu changes d’avis, on peut aller boire un café, MOI JE
VEUX !!!! ». Il va sans dire que les roses m’attaquaient à chaque SMS
et que la mélodie ringarde et criarde de violons anonymes les accompagnait (cf.
moments semblables aux apartés d’Ally McBeal)…
Enfin voilà… En l’espace d’une soirée, j’ai eu
droit au mâle en rut et au romantique transi de 35 ans (comment peut-on encore
être romantique comme un ado de 13 ans à 35 piges ? Moi j’en ai 25 et suis
déjà aigre comme si j’en avais 90). Je me rabats donc sur mes 2 chères
collègues de boulot des plus sympathiques. L’un est casé mais a toujours une
vie active : « fin du mois je fais une soirée : thème, années
70, tout le monde déguisé. Tu dois venir, il y aura plein de gens et pleins de
drogues ! ». Ouais bon, les drogues, on se contentera de fumer des
Fortunas et de ne surtout pas lâcher son verre (et hop ! quelqu’un qui me
met je ne sais pas quoi dedans… C’est si vite arrivé….). L’autre, bohème,
éternel chasseur de moments intimes en compagnie du sexe opposé, peint des
anges avec des ailes d’avion dans son salon boit du whisky dès que possible et
passe ses w-e sous l’effet de diverses drogues, synthétiques ou pas. Cependant,
ses instincts de mâles ne l’empêchent pas d’être intelligent, il a plus
facilement compris qu’il ne fallait pas essayer quoi que ce soit avec moi et
surtout, il respecte mon choix et mes raisons : muy caballero el tío. Avec
ces deux là… Mes meilleurs moments ici sont entre de bonnes mains je pense… Juste des bons potes de fête… Ca fait du bien
la vie sans soucis…
Sur ce… Je m’en vais expliquer au pauvre Y
romantique qu’il peut me chanter une chanson guimauve armé d’une mandoline sous
la pluie au bas de mon immeuble, ça ne me fera certainement pas changer
d’opinion !