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Trois mois à Madrid...
7 février 2008

Kim et les espagnols: et la partie ne fait que commencer...

Kim et les espagnols : et la partie ne fait que commencer…

Ca fait plus d’une semaine que je suis à Madrid et je rencontre tous les jours des gens adorables… Mais les gens sont toujours adorables au début… De toutes manières, cette première semaine à elle seule compense déjà les 6 mois d’enfer vécus à Valence : exit les grognements des gens quand j’ai le malheur de leur demander mon chemin, exit le coloc’ qui passe sa journée collé dans le divan devant la télévision râlant parce que «la televisión en España es muy muy mal, es de mierda ! » (ouais bein gros con, va aux cours si c’est si nul et arrête de fumer comme un porc tes joints de merde, ça ne te rend pas plus intelligent que les sitcoms desquels tu te plains…), exit les vieux qui se permettent tout juste parce qu’ils sont vieux, exit les conversations en valencien, exit le nationalisme excessif et inutile, exit aussi les voisins qui espionnent chaque faits et gestes histoire d’attraper au vol la moindre opportunité de se plaindre, exit les commerçants désagréables, exit aussi le chien qui pue (et qui, par-dessus tout, est doté d’un cerveau digne d’une poule…), et force est aussi de constater… Exit les filles qui soutiennent mordicus que les Buffalos sont toujours SUPER DE MODAAAA.

Ici, les gens sont bien plus ouverts, plus sympathiques, moins hypocrites, ont beaucoup plus d’humour, sont souvent prêts à proposer une aide pas forcément réclamée, plus patients, connaissent Deus, Girrrrrs in RRRRRwaii et Vif la Ffffête… Et surtout… Surtout… On y rencontre plus de gens qui haïssent Shakira, Juanes et le gros con qui se faisait appeler Koala et qui chantait une chanson débile sur une ferme du temps où j’étais à Valence (aussi MUYYYYYYY DE MODAAAAAAA : ARGL ! Je veux rentreeeeeeeeeer !!!! C’est quoi ce pays d’attardés ???).

Malheureusement à Madrid aussi, les gens sont tous moches dans le métro (mais ça, c’est partout où le métro sévit…), les sud américains sont toujours au bling bling, les sud américaines ressemblent toujours toutes à des boudins peints à la gouache enroulés dans de la cellophane, les espagnols puent vite la transpiration qui vient du fond de leurs tripes, ils cuisinent toujours tous avec des torrents d’huile d’olive (ça éclabousse, ça pique et c’est graaaaas) et les erasmus ont toujours l’air aussi idiots. Les espagnoles (mais sans aucun doute d’autres filles d’autres pays aussi), n’ont toujours pas compris que les chaussures ouvertes à talons ça peut être sexy… La paire de collants en moins. Tout d’abord, la couture devant, c’est moche mais en plus, si elles prétendent que c’est pour avoir chaud : elles mentent ! A part le fait qu’une bonne paire de chaussettes et des chaussures fermées sont inégalables par temps froid, c’est surtout pour cacher leurs jambes cachet d’aspirine. Le must selon moi : les chaussures ouvertes avec des collants couleur chair… Laissez-moi rire…

D’un autre côté, j’ai déjà envoyé un espagnol sur les roses et un autre est en passe de le suivre dès que j’aurai fini d’écrire ce post. Mis à part que je VEUX ETRE EN PAIX DONC TOUTE SEULE… Les espagnols semblent confirmer quelque chose que je pensais déjà auparavant : ils sont lamentables au jeu de la séduction. Certains salivent d’en savoir plus ? Rhooo, moi je salive d’exposer ces 2 cas totalement opposés… Samedi passé, j’ai fait la connaissance de X et Y. X est caméraman et Y bosse dans la musique indie. Tous les deux très sympas et surtout très drôles. Je ne nierai pas que je me suis bien amusée en leur compagnie.

X fut le premier à se lancer (le pauvre, il ne savait pas sur qui il tombait…). Le pauvre X donc, me dit tout d’un coup qu’il allait m’embrasser… Je lui ai bien fait comprendre que ça ne servirait à rien et cet entêté me répond que je n’ai pas encore refusé puisqu’il n’a pas encore essayé (hum hum hum). Finalement, j’arrive péniblement à lui faire comprendre qu’il peut toujours essayer pour voir mais que c’est à ses propres risques et périls puisque, selon moi, il s’est déjà pris un râteau (merde, comment dit-on râteau en espagnol ?). Il m’a fallu une heure pour lui rentrer ça en tête. Après avoir dû lui expliquer pourquoi je voulais rester seule (OUI MEME PASSER LA NUIT AVEC TOI NE M’INTERESSE PAS TROU DUC’ !), cet entêté a voulu me rendre coupable : « c’est triste d’être comme toi »… Dernière tentative des plus vicieuse avortée : de nous deux, le plus triste est sans doute celui qui essaie de se taper une fille en disant qu’il a une copine de laquelle il est amoureux mais que le mal l’habite dès qu’il sort… X, malgré toute sa bonne humeur, son humour et son intelligence, atteint  tout de même le niveau du lamentable…

D’un autre côté, Y fut plus calme, moins entreprenant mais cependant, pas moins vicieux… Ce petit fifi a essayé de m’appâter avec une entrée gratos pour aller voir The Cure et 65 Daysofstatic (la puce à l’oreille là mais sans plus…) et s’est contenté de juste passer une bonne soirée. Le calme dont il fit preuve fut de courte durée : 2 jours après je reçois 4 SMS dont un où il me dit qu’il attend avec impatience « ma voix, un mail ou un SMS » et un autre où, après que j’aie répondu que je ne préférais pas sortir la semaine, il m’écrit « oui mais si tu changes d’avis, on peut aller boire un café, MOI JE VEUX !!!! ». Il va sans dire que les roses m’attaquaient à chaque SMS et que la mélodie ringarde et criarde de violons anonymes les accompagnait (cf. moments semblables aux apartés d’Ally McBeal)…

Enfin voilà… En l’espace d’une soirée, j’ai eu droit au mâle en rut et au romantique transi de 35 ans (comment peut-on encore être romantique comme un ado de 13 ans à 35 piges ? Moi j’en ai 25 et suis déjà aigre comme si j’en avais 90). Je me rabats donc sur mes 2 chères collègues de boulot des plus sympathiques. L’un est casé mais a toujours une vie active : « fin du mois je fais une soirée : thème, années 70, tout le monde déguisé. Tu dois venir, il y aura plein de gens et pleins de drogues ! ». Ouais bon, les drogues, on se contentera de fumer des Fortunas et de ne surtout pas lâcher son verre (et hop ! quelqu’un qui me met je ne sais pas quoi dedans… C’est si vite arrivé….). L’autre, bohème, éternel chasseur de moments intimes en compagnie du sexe opposé, peint des anges avec des ailes d’avion dans son salon boit du whisky dès que possible et passe ses w-e sous l’effet de diverses drogues, synthétiques ou pas. Cependant, ses instincts de mâles ne l’empêchent pas d’être intelligent, il a plus facilement compris qu’il ne fallait pas essayer quoi que ce soit avec moi et surtout, il respecte mon choix et mes raisons : muy caballero el tío. Avec ces deux là… Mes meilleurs moments ici sont entre de bonnes mains je pense… Juste des bons potes de fête… Ca fait du bien la vie sans soucis…    

Sur ce… Je m’en vais expliquer au pauvre Y romantique qu’il peut me chanter une chanson guimauve armé d’une mandoline sous la pluie au bas de mon immeuble, ça ne me fera certainement pas changer d’opinion !

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  • Les récits d'une petite belge qui débarque à Madrid, capitale espagnole, à l'occasion d'un stage de 3 mois dans une petite maison d'édition. Son arrivée, ses découvertes, coups de coeur, déceptions, rencontres, états d'esprit...
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